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Question d’enseignant : la fin de la tradition du Dalaï Lama?

9 octobre 2014 Laisser un commentaire Ecrit par Collaboration spéciale
Crédits : Christopher Michel

L’ Agence France-Presse rapportait récemment que « le dalaï-lama a affirmé dans un entretien à la presse allemande qu’il entendait être le dernier chef spirituel tibétain et mettre un terme à une tradition religieuse vieille de plusieurs siècles. Interrogé à savoir si les Tibétains ont toujours besoin d’un dalaï-lama, il a répondu : ” L’institution du dalaï-lama existe maintenant depuis près de cinq siècles. Cette tradition peut maintenant s’arrêter avec le 14e dalaï-lama, qui est très aimé. ” »

Dans le groupe Facebook consacré à la formation en ECR, deux étudiants au baccalauréat en enseignement primaire, Tomasz Michael Kur et Émilie Pinard (que nous remercions de leur contribution et de leur intérêt) s’interrogent. Enseigner l’ÉCR! a refilé la question à Diane Denis, spécialiste du bouddhisme, dont voici la réponse…

* * *

L’institution du Dalaï Lama fait un pont entre, d’une part, les responsabilités spirituelles et religieuses d’une des quatre (voire cinq) lignées de transmission orale des enseignements du Bouddha au Tibet, et d’autre part, les responsabilités à caractère politique concernant le peuple tibétain dans son ensemble. Ce qui peut déjà être problématique.

 

Depuis plusieurs années et surtout sous la pression de la modernité, cette institution est tiraillée par toute sorte de malaises et de lutte de pouvoir. Pour contrer ces problèmes, le Dalaï Lama a déjà mis en place un gouvernement démocratique en exil (à tendance laïque) qui prend depuis quelques années les responsabilités politiques du peuple tibétain. L’institution du Dalaï-Lama est ainsi déjà fortement altérée.

Les questions sous-jacentes à cette déclaration du Dalaï Lama visent aussi à revoir le protocole, les critères et les moyens que les Tibétains ont mis en place pour reconnaître l’incarnation d’un maître d’une vie à l’autre. Certaines forces internes et externes s’emparent présentement de ses moyens à des fins politiques et financières. Le monde tibétain fait face à de grands changements et la meilleure manière d’affronter ces changements est peut-être de prendre du recul.

 

Enfin, une personne comme le Dalaï-Lama est ce qu’on appelle un bodhisattva, ce qui veut dire qu’il prend l’engagement de revenir pour le bien de tous les êtres et cela jusqu’à ce que la souffrance disparaisse. Cet engagement reste intact avec ou sans institution. Un tel individu n’a pas besoin d’un titre, d’une position ou d’une situation pour être bénéfique. D’un point de vue bouddhique, l’être éveillé est tout simplement bienfaisant, et en cela, le Dalaï Lama en tant qu’être éveillé ne cessera de revenir pour enseigner voire manifester la compassion, la bienveillance, l’altruisme…


Crédits photo : Christopher Michel
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Bouddhisme, Culture religieuse, Enseignement
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